RAE L'ARGENTINE VERS LE MONDE

Javier Milei est le nouveau président d’Argentine

À l'occasion du 40e anniversaire du retour à la démocratie en Argentine, le 10 décembre 2023, l'économiste libéral Javier Milei a prêté serment en tant que nouveau président pour quatre ans.
Les présences ont marqué déjà un geste : du président de l'Ukraine, Zelensky, au roi d'Espagne, Felipe VI, en passant par le Chilien Gabriel Boric, et l'ancien président du Brésil, Jair Bolsonaro.
En tant que vice-présidente, Victoria Villarruel a pris ses fonctions à la tête du Sénat, ancrée dans un discours dur qui demande la libération des militaires emprisonnés pour des crimes contre l'humanité commis pendant la dernière dictature civile-militaire.
L’arrivée de Milei, qui se décrit lui-même comme un "anarcho-capitaliste", est perçu par ses partisans et ses opposants comme un « changement d'ère » dans le pays.
Milei a remporté la présidence avec 56 % des voix au niveau national, soit 12 points d'avance sur le candidat officiel et ministre de l'économie, Sergio Massa.
Contrairement à ses prédécesseurs, le nouveau président ne s'est pas adressé à l'Assemblée législative. Il l'a fait sur les marches du Congrès national, devant les personnes rassemblées sur la place, entourées d'invités spéciaux.
Le discours d'investiture ne fut pas du tout encourageant. « Depuis plus de 100 ans, a-t-il dit, les hommes politiques s'obstinent à défendre un modèle qui engendre la pauvreté, la stagnation et la misère. »
Le nouveau président n'a pas mâché ses mots dans son discours d'investiture : « Aucun gouvernement n'a jamais reçu un héritage aussi mauvais que celui que nous avons reçu ». Et il a anticipé « un ajustement fiscal de 5 % pour l'État mais pas pour le secteur privé ».
Et de souligner : « Il n'y a pas d'argent, (le gouvernement peroniste) a laissé l'hyperinflation dans son sillage et il n'y a pas d'autre voie que l'ajustement ».
En même temps, il a déclaré : « La force d'un peuple se mesure aux défis qu'il affronte (...) Et le défi est énorme (...) nous travaillerons sans relâche dans 24 mois encore plus difficiles, mais nous parviendrons à bon port ».
Dans l'après-midi, il s'est rendu au Palais présidentiel, la Maison Rose, où il a fait prêter serment à son cabinet.